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Un échange bienveillant...
Manger pour compenser

Manger pour compenser

28.08.2023

La pause estivale touche à sa fin. J'espère que vous en avez profité, peut-être en profitez-vous encore. Quel régal !

Ayant déjà repris le travail depuis plusieurs semaines, j'ai eu le temps de réfléchir à ce que je souhaitais partager avec vous. Et un matin en arrivant au travail mes collègues partagent avec moi l'anecdote du jour. Un enfant qui ce jour-là, était plus « grincheux » que d'habitude avait donné du fil à retordre à son père. J'utilise ici le mot « grincheux » puisqu’il s'agit d'un terme usuel et universellement connu, mais il s'agit surtout d' une émotion ou un sentiment que l'enfant ressent et essaie d'exprimer.

Le père afin de régler la situation a acheté un petit pain à son enfant, inutile de dire que sur le moment cela a fonctionné...

Une habitude qui se crée

J'ai donc décidé que je devais vous parler de ça ! Cette habitude, qui se veut certes bienveillante, mais qui peut engendrer de potentiels troubles de l'alimentation dans les pires des cas, attention, pas de panique, j'ai bien dit dans « les pires des cas » ce n'est pas parce qu'on se fait plaisir de temps en temps que l'on va créer un problème. Je parle d'une habitude qui devient inconsciente, ceci en tentant de répondre à un besoin émotionnel de l'enfant en le nourrissant.

Combien de fois ai-je vu dans ma carrière des parents donner à manger à un enfant pour combler un besoin autre que la faim?

Combler un manque

Je me souviens d'une maman qui chaque soir lorsqu'elle venait chercher son enfant lui amenait une banane, c'était leur rituel. Cependant, cet enfant mangeait normalement lors de sa journée à la crèche. Elle repartait à 18h en mangeant sa banane et repassait à table pour le repas du soir à 19h selon les dires des parents. À quoi servait cette banane ? En tout cas pas à nourrir un enfant affamé… Mais alors que se passe-t-il ? Quelle est cette réaction de remplir un enfant avec de la nourriture ? Qu'essaie-t-on de combler? Combien de fois ai-je moi-même eu envie de donner à manger à mes enfants en me disant qu'ils se sentiraient mieux après...

Satisfaction immédiate, oui, mais...

La consommation d'aliment pour gérer les émotions peut entraîner une surenchère dans la prise de nourriture pour ressentir une satisfaction immédiate. Un peu comme une drogue et n'oublions pas qu'en général ce qui est mangé n'est pas une feuille de salade... mais la plupart du temps, il s'agit de quelque chose de sucré. Satisfaction immédiate garantie... Mais, ce qui a provoqué l'émotion ou le besoin réel n'est pas assouvi il a été feinté par la prise d'aliment.

Le bien-être de nos enfants, notre priorité

En tant que parents, nous souhaitons tous que nos enfants se sentent bien, heureux qu'ils soient bien nourris et en bonne santé. En voulant rassurer nos enfants ou en voulant répondre à un besoin que nous n'avons pas forcément pu analyser sur le moment nous pouvons avoir la réaction instinctive de vouloir le nourrir . C'est parfaitement compréhensible, lorsqu'un nouveau-né pleure notre première réaction tendrait à le nourrir. Il s'agit là d'un besoin physiologique de base, d'un des premiers liens qui se crée avec son bébé. Donc quoi de plus naturel lorsque l'on veut répondre à sa demande ou renforcer ce lien que de le nourrir ?

Prise de conscience

Finalement ce qui est important c'est de prendre conscience de ce réflexe d'essayer de combler quelque chose par de la nourriture. De prendre un peu de recul face à la situation et de s'interroger deux secondes : de quoi a-t-il besoin et de quoi ai-je besoin ? Tant de choses se jouent dans les familles autour de la nourriture. Prenons le temps de faire la part des choses. De réfléchir à nos valeurs, à nos besoins et de quelle manière y répondre de manière adéquate sans se culpabiliser de n'avoir pas été là pendant la journée, ou de ne pas avoir eu le temps de jouer ou toute autre raison qui pourrait de près ou de loin nous pousser à compenser.

Conclusion

Je vous propose juste un petit temps de réflexion à ce sujet et si vous sentez qu'un accompagnement vous aiderait à y voir plus clair, n'hésitez pas à contacter votre coach.

Sur ce, au plaisir de vous rencontrer bientôt, sur ce blog ou en privé, et en attendant parentalisez bien ! 

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